Le Phare de l’Anse-à-la-Cabane, aussi connu sous les noms de phare de Millerand ou phare de l’île du Havre-Aubert, est le plus ancien phare des Îles-de-la-Madeleine encore en activité et constitue un symbole important du patrimoine maritime québécois.
Caractéristiques principales
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Localisation : Situé au sud de l’île du Havre-Aubert, dans l’archipel des Îles-de-la-Madeleine, au bord des falaises de grès rouge.
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Construction : Érigé entre 1870 et 1871, il est le deuxième phare construit dans l’archipel après celui du Rocher aux Oiseaux (1870).
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Structure :
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Tour hexagonale en bois peinte en blanc, avec une lanterne rouge en fonte surmontée d’un toit arrondi.
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Hauteur : 17,1 mètres, ce qui en fait le plus haut phare des Îles-de-la-Madeleine.
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Élévation focale : 31,1 mètres au-dessus du niveau de la mer.
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Signal lumineux : Feu rythmé à trois éclats blancs toutes les 20 secondes. Portée de 22 milles nautiques.
Histoire
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Construit pour sécuriser la navigation dans le golfe du Saint-Laurent, une région marquée par de nombreux naufrages (plus de 700 répertoriés).
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Premier gardien : William Cormier, suivi par son fils Charles en 1912. Le dernier gardien, Edmond Boudreau, a occupé ce poste jusqu’à l’automatisation du phare en 1970.
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En 1951, une nouvelle maison pour le gardien a été construite pour remplacer celle d’origine.
Patrimoine et préservation
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Le phare est cité comme immeuble patrimonial et reconnu comme édifice fédéral du patrimoine. Il est également un exemple rare d’un modèle hexagonal élancé, abandonné après 1871 au profit de structures carrées plus économiques.
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En 2013, le phare et ses bâtiments adjacents ont été déplacés de 75 mètres vers le nord pour éviter l’érosion côtière. Des travaux de restauration ont suivi jusqu’en 2015.
Ensemble architectural
Le site comprend :
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Le phare lui-même.
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La maison du gardien (construite en 1951).
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Une remise datant de l’époque de la construction initiale.
Attractions touristiques
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Le Parc patrimonial William-Cormier, situé à proximité, offre des informations sur l’histoire des phares des Îles-de-la-Madeleine.
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Bien que le phare ne soit pas ouvert aux visiteurs, son emplacement pittoresque sur les falaises en fait un lieu incontournable pour les amateurs d’histoire maritime et les photographes.
Le Phare de l’Anse-à-la-Cabane est un témoin précieux du patrimoine maritime québécois et demeure un repère emblématique pour les Madelinots et les visiteurs.
Le phare de l’Anse-à-la-Cabane, construit entre 1870 et 1871, est le plus ancien phare des Îles-de-la-Madeleine encore en activité. Voici l’histoire de sa construction et son contexte historique :
Contexte de la construction
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Besoin maritime : Le phare a été construit dans le cadre d’une initiative du ministère de la Marine et des Pêches du Canada pour sécuriser la navigation dans le golfe du Saint-Laurent, une région marquée par de fréquents naufrages. Entre 1870 et 1874, quatre phares ont été érigés sur les Îles-de-la-Madeleine, dont celui de l’Anse-à-la-Cabane, pour baliser les côtes dangereuses.
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Coût et plan : Le phare a été construit au coût de 6 828 $ selon un modèle hexagonal en bois, caractéristique des premières vagues de construction de phares au Canada. Ce type de structure a ensuite été abandonné après 1871 au profit de modèles carrés, plus économiques.
Caractéristiques architecturales
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Structure : Une tour hexagonale élancée en bois massif recouverte de bardeaux blancs. La lanterne rouge en fonte, surmontée d’un toit arrondi, est ceinturée d’une galerie soutenue par des consoles larges. Avec ses 17,1 mètres, il est le plus haut phare des Îles-de-la-Madeleine.
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Emplacement : Situé sur une falaise de grès rouge au sud de l’île du Havre-Aubert, il offre une visibilité optimale pour guider les navires dans cette zone périlleuse.
Mise en service
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Le phare a été allumé pour la première fois le 7 juillet 1871, avec William Cormier comme premier gardien. Il percevait un salaire annuel de 300 $ pour assurer son fonctionnement.
Évolutions et préservation
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En 1924, un mécanisme d’horlogerie a été installé pour améliorer l’éclairage. Un nouvel appareil optique Fresnel de quatrième ordre a été ajouté en 1969.
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En 1970, le phare a été automatisé, marquant la fin des gardiens sur place. Cependant, il reste fonctionnel et continue à guider les navires dans le golfe du Saint-Laurent.
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En 2013, pour contrer l’érosion côtière, le phare et ses bâtiments adjacents ont été déplacés de 75 mètres vers le nord et restaurés jusqu’en 2015.
Patrimoine
Le phare est reconnu comme un bien patrimonial pour sa valeur historique et architecturale. Il constitue un exemple rare des phares hexagonaux construits au XIXe siècle et forme un ensemble unique avec la maison du gardien et ses dépendances.
Le phare de l’Anse-à-la-Cabane est aujourd’hui un symbole important du patrimoine maritime québécois et témoigne des efforts déployés pour sécuriser les routes maritimes dans une région autrefois dangereuse.