Le phare de l’Île-aux-Œufs, situé sur la Côte-Nord du fleuve Saint-Laurent près de Port-Cartier, est un site historique chargé d’histoire maritime. Construit en 1871, ce phare a joué un rôle crucial dans la sécurisation de la navigation dans une région particulièrement dangereuse en raison de ses récifs.
Histoire et construction
-
Contexte maritime : L’Île-aux-Œufs est entourée de nombreux récifs traîtres, comme ceux de la Caye à Gagné et des récifs aux Cormorans, qui ont causé plusieurs naufrages au fil des siècles. Le plus célèbre fut celui de l’expédition Walker en 1711, où environ 900 hommes périrent lorsque l’armada britannique s’échoua sur ces récifs.
-
Première structure : En 1871, le ministère de la Marine et des Pêches construisit un premier phare en bois sur les plus hauts rochers de la pointe sud-est de l’île. La lanterne atteignait une hauteur totale de 25 mètres et projetait sa lumière jusqu’à environ 25 kilomètres pour avertir les navigateurs.
-
Modernisation : En 1955, dans le cadre d’un programme d’amélioration des aides à la navigation, le phare en bois fut remplacé par une tour octogonale en béton armé, haute de 14 mètres. Cette nouvelle structure nécessitait moins d’entretien et était mieux adaptée aux conditions climatiques rigoureuses.
Automatisation et fermeture
-
Le phare fut automatisé dans les années 1970, mettant fin à la présence permanente des gardiens sur l’île. Il resta actif jusqu’en 2003, date à laquelle il fut désactivé.
Contexte historique
L’île est non seulement connue pour son phare, mais aussi pour son rôle dans l’histoire militaire et maritime :
-
En 1711, l’expédition Walker, une tentative britannique d’envahir Québec, échoua tragiquement sur les récifs de l’île.
-
Plusieurs autres naufrages se sont produits autour de l’île au fil des ans, renforçant son importance stratégique pour la navigation.
Statut actuel
Le phare est aujourd’hui désaffecté, mais il demeure un symbole du patrimoine maritime québécois. L’île elle-même est inhabitée et abrite une importante colonie d’Eiders à duvet ainsi que d’autres espèces d’oiseaux marins.
Le phare de l’Île-aux-Œufs reste un témoin emblématique des efforts déployés pour sécuriser les routes maritimes du Saint-Laurent et une pièce importante de l’histoire maritime du Québec.