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Phare de l’Île-aux-Perroquets
Le phare de l’Île-aux-Perroquets, situé au cœur de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan près de Longue-Pointe-de-Mingan, est un site patrimonial riche en histoire maritime. Ce phare, niché sur l’Île-aux-Perroquets, dans le Golfe du Saint-Laurent, constitue une aide à la navigation essentielle pour les marins naviguant dans cette région autrefois périlleuse, réputée pour ses naufrages.
Une Histoire Marquée par les Naufrages
Le premier phare de l’île fut construit en 1888 par le gouvernement canadien en réponse aux multiples naufrages qui avaient frappé la région entre 1857 et 1885. Les pêcheurs côtiers et les compagnies de transport maritime réclamaient depuis longtemps des moyens de guider les navires en sécurité à travers les dangereuses eaux de l’archipel de Mingan. Ce premier phare, construit en bois, était une tour carrée attachée à une maison, surmontée d’une lanterne en fer. Cette structure mesurait 55 pieds de hauteur et servait à la fois de refuge pour les gardiens et de guide pour les marins.
Modernisation du Phare en 1951
En 1951, le phare en bois fut remplacé par une tour octogonale en béton armé, symbole de la modernisation des infrastructures maritimes au Canada. Cette nouvelle construction de 10,5 mètres de haut, surmontée d’une lanterne en fibre de verre, représente une avancée technologique significative par rapport à l’ancienne structure. Avec une hauteur focale de 24 mètres, le phare a une portée de 12 milles nautiques (NM) et émet un feu blanc clignotant toutes les 5 secondes (Fl W 5s), guidant les marins à travers les eaux tumultueuses du golfe du Saint-Laurent.
Automatisation et Patrimonialité
Comme de nombreux phares au Canada, celui de l’Île-aux-Perroquets a été automatisé en 1981, rendant la présence d’un gardien sur place inutile. Malgré cette évolution technologique, la valeur historique et culturelle du phare a été reconnue. En 2014, il a été désigné phare patrimonial en vertu de la loi sur la protection des phares patrimoniaux, garantissant sa préservation en tant que monument historique. Cette loi a pour but de protéger ces structures emblématiques du patrimoine maritime canadien, témoins de l’histoire des régions côtières.
Architecture et Fonctionnement
Le phare actuel est une structure octogonale en béton, mesurant 10,5 mètres de hauteur. Il est divisé en trois étages, chacun de forme octogonale, et supporte une lanterne en fibre de verre. La tour robuste reflète les besoins des années 1950 de renforcer les phares contre les conditions météorologiques difficiles. En plus de son architecture imposante, il est équipé de dispositifs modernes de navigation maritime, garantissant la sécurité des navires traversant la région.
Un Site Emblématique de l’Archipel de Mingan
L’Île-aux-Perroquets, où se trouve ce phare, fait partie de l’Archipel de Mingan, une zone protégée reconnue pour ses paysages uniques et sa biodiversité exceptionnelle. Ce parc national, situé dans la région de la Côte-Nord du Québec, est réputé pour ses formations rocheuses spectaculaires et sa faune variée, notamment ses nombreuses espèces d’oiseaux marins qui trouvent refuge sur les îles. Le phare de l’Île-aux-Perroquets, en plus de son rôle historique, offre un point d’observation privilégié sur cette région préservée.
Un Phare au Cœur du Patrimoine Maritime Canadien
Le phare de l’Île-aux-Perroquets incarne l’un des nombreux témoignages du riche patrimoine maritime du Canada. Sa désignation comme phare patrimonial reflète son importance pour l’histoire de la navigation dans le Saint-Laurent, ainsi que son rôle dans la protection des marins pendant plus d’un siècle. Aujourd’hui, ce phare continue d’être une attraction touristique majeure, offrant aux visiteurs une plongée dans l’histoire des phares et de la navigation tout en offrant des panoramas spectaculaires sur le Golfe du Saint-Laurent.
Ce phare reste une véritable icône de la Côte-Nord du Québec, symbolisant à la fois les dangers que représentaient les voyages maritimes autrefois, et l’ingéniosité humaine pour les surmonter. Grâce à sa conservation et à sa désignation patrimoniale, il continuera d’illuminer l’histoire et le patrimoine maritime du Canada pour les générations futures.
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