L’Île aux Coudres, située dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent au Québec, a une superficie de 29,5 km². Elle mesure environ 11 km de longueur et 4,3 km dans sa plus grande largeur,
L’histoire de l’Île aux Coudres, située dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent dans la région de Charlevoix, est riche et fascinante, remontant à l’époque de la découverte du Canada par les Européens.
Origines et découverte
L’île a été nommée par Jacques Cartier le 6 septembre 1535 lors de son deuxième voyage en Amérique du Nord. Il lui donna le nom d’Île aux Coudres en raison de l’abondance de noisetiers sauvages (appelés « coudriers ») qu’il y trouva. Cartier décrivit l’île comme une terre fertile, riche en arbres et pleine de ressources naturelles, notamment des noisettes savoureuses et des tortues.
Avant cette découverte, l’île était utilisée sporadiquement par les Basques et les tribus amérindiennes pour la pêche au marsouin et à la morue. Elle servait également de refuge pour les navires français cherchant des conditions favorables pour naviguer.
Colonisation
La colonisation de l’île débuta véritablement au début du XVIIIe siècle. En 1677, le gouverneur Frontenac concéda l’île à Étienne Lessard, mais ce dernier ne parvint pas à développer le territoire. En 1687, elle fut cédée au Séminaire de Québec, qui supervisa les premières concessions de terres à partir de 1728. Les premières familles s’y installèrent dès 1720, vivant principalement de l’agriculture et de la pêche.
La colonisation fut lente en raison des conditions difficiles liées à l’insularité et aux hivers rigoureux. Les habitants apprirent à naviguer sur le fleuve Saint-Laurent toute l’année pour maintenir leurs liens avec le continent.
Développement économique
Pendant longtemps, les habitants de l’île dépendirent des ressources du fleuve pour leur subsistance. La pêche, notamment celle du marsouin et d’autres espèces comme le hareng et l’anguille, ainsi que la chasse aux loups-marins étaient centrales à leur économie. L’île devint également un lieu important pour la construction de goélettes.
Deux moulins historiques furent construits sur l’île : un moulin à eau en 1825 et un moulin à vent en 1836. Ces moulins sont uniques au Québec et permettent encore aujourd’hui la mouture traditionnelle du blé et du sarrasin.
Vie culturelle
L’Île aux Coudres est aussi connue pour son rôle dans le cinéma québécois grâce au cinéaste Pierre Perrault. En 1963, il réalisa Pour la suite du monde, un documentaire marquant qui met en lumière la culture insulaire et les traditions locales.
Modernité
Aujourd’hui, l’Île aux Coudres est une communauté dynamique qui allie tradition et modernité. Elle offre une qualité de vie exceptionnelle avec des services éducatifs et communautaires tout en préservant son patrimoine naturel et culturel. Les habitants, surnommés « marsouins », sont fiers de leur histoire et accueillent chaleureusement les visiteurs.